Capitaine de l’équipe de France championne du monde l’an dernier à Porto Rico, Titouan Puyo n’a pas raté une seule édition des Mondiaux de stand up paddle depuis sa première cape et son premier titre mondial en 2014.

A 32 ans, le « doyen » est sorti de sa retraite pour un nouveau challenge, et un événement en France qu’il ne pouvait pas rater : les championnats du monde 2023 aux Sables d’Olonne du 24 septembre au 1er octobre. Interview par FFSURF.

Titouan Puyo est la légende du SUP français. Il a participé à plusieurs courses de l’Alpine Lakes Tour (et notamment la dernière édition de l’ Alpine Paradise Race) et les championnats de France 2020 organisés à Talloires par Lac Annecy Paddle Club.

Quelle a été ta première réaction à l’annonce de l’organisation des championnats du monde en France ?
Ça a été une bonne surprise. On a souvent des surprises avec l’ISA (International Surfing Association, ndlr) quant aux choix des sites et des dates. Là, c’en est une très bonne. La Vendée est une région dynamique dans le sport.

Tu as annoncé en début d’année arrêter les compétitions professionnelles, mais tu nous confirmes que tu es bien sur les starting blocks pour participer aux championnats du monde avec l’équipe de France ?
Je ne suis effectivement plus sur le circuit. Ça se sait, ça se voit. J’ai commencé à travailler à temps plein en Nouvelle-Calédonie. Si je veux bouger, ce sont sur mes congés. Je n’ai donc pas fait de courses pros cette année. Mais je me suis bien entraîné chez moi, et j’ai aussi fait du va’a (pirogue polynésienne, ndlr), qui m’a permis de faire beaucoup de foncier. Je suis à bloc en tout cas !

Bien qu’en retrait des circuits, le comité de sélection t’apporte sa confiance en te convoquant en équipe de France pour tes huitièmes Mondiaux consécutifs…
Le choix de la fédération a été de me prendre et je dois dire que c’est une sélection… originale, car on ne m’a pas trop vu cette année. J’ai pensé dans un premier temps que je n’avais peut être plus ma place. Mais je voulais quand même savoir si j’étais encore « sélectionnable ». Je me suis donc confrontré à Clément Colmas, qui est le deuxième homme fort de la saison derrière Noïc Garioud. A son retour en Calédonie, on s’est entraîné tous les deux et on s’est régulièrement confrontés. Ensemble, on a vu que j’étais encore dans le coup, que je pouvais encore être explosif. Avec lui, on a fait le choix de ma participation. Si j’avais vu que ça ne le faisait pas, j’aurais dit non. Ça va effectivement être mes 8es Mondiaux. Ça commence quand même à sentir la fin.